"Au Maroc, comme dans plusieurs pays arabes, Achoura est considérée comme une fête pour l’enfance, où les parents essayent de rendre heureux leurs enfants en leur achetant des vêtements et des jouets. «Lors de cette fête, on ne doit pas voir un enfant pleurer, parce que c’est un mauvais signe. Achoura commémore la disparition du petit-fils du Prophète. Pour cela, je fais le maximum pour que ma fille soit heureuse et ne pleure pas», affirme Fatiha qui faisait ses achats à Derb Omar.
Pour Achoura, on achète aussi des fruits secs et des friandises, qu’on appelle «Fakia», qui s’ajoutent aux jouets et aux vêtements. La tradition oblige, mais pour certains ces habitudes tendent à disparaître. Hajja R’kia, dont le visage n’a pas résisté aux séquelles du temps regrette cette tendance à l’oubli : «Malheureusement, on ne fête plus Achoura comme avant. Pour le moment, je me contente d’inviter mes enfants et mes petits-enfants autour d’un grand plat de couscous préparé avec du «Guedid» ou bien au tour d’un plat de «Mrouzia». Je me rappelle que quand j’étais petite, ma mère confectionnait elle-même. Elle m’invitait à habiller le balai et à le coiffer, parce que Achoura est aussi un jour de repos pour les femmes qui sont dispensées du ménage pendant cette journée. Ma mère me réveillait très tôt, et, avant de sortir faire notre Nzaha (balade), on ouvrait toutes les fenêtres et les placards pour laisser entrer la joie et la «baraka» dans notre maison».
Haja Rkia tient, aujourd’hui, à inculquer cette tradition à sa petite fille. Ensuite, vient le moment de verser l’eau, le célèbre «Zam Zam». C’est une tradition très connue dans les quartiers populaires. Elle consiste à verser de l’eau sur les voisins, les amis et les passants. Zam Zam tire son nom du puits qui se trouve à La Mecque. Verser de l’eau sur les autres marque le lendemain d’Achoura. Les enfants utilisent des bouteilles, des ballons en plastique ou encore des pistolets à eau pour mouiller leur «proie». Au soir, les enfants allument du feu qu’on appelle «Chouâlla» et tournent autour d’elle. Et c’est là où ils allument leurs petits pétards pour célébrer Achoura. «Achoura signifiait, pour moi, le jour où je faisais exploser beaucoup de pétards que j’achetais de chez l’épicier du coin. Mais puisqu’on a interdit la commercialisation de ces pétards à cause du danger qu’ils représentent, je me contente d’allumer du feu et de taper sur mon Tamtam, en compagnie des jeunes du quartier», explique Youssef venu du quartier Bnou Nafiss pour partager des moments de joie avec ses amis à Derb Sultan. «J’habite dans un quartier chic de la ville, mes voisins ne se rappellent même pas de Achoura. C’est pour cela que je reviens ici pour me rappeler le beau temps», confie Youssef. L’âge de Youssef, 30ans, ne l’empêche pas de jouer et de fêter Achoura. C’est une façon, pour lui, de se relaxer et d’oublier le stress du quotidien, mais aussi pour conserver cette tradition qui a tendance à disparaître."
Ceci est un copier-coller d'un extrait de page du site ci dessous..
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"Au Maroc, comme dans plusieurs pays arabes, Achoura est considérée comme une fête pour l’enfance, où les parents essayent de rendre heureux leurs enfants en leur achetant des vêtements et des jouets. «Lors de cette fête, on ne doit pas voir un enfant pleurer, parce que c’est un mauvais signe. Achoura commémore la disparition du petit-fils du Prophète. Pour cela, je fais le maximum pour que ma fille soit heureuse et ne pleure pas», affirme Fatiha qui faisait ses achats à Derb Omar.
Pour Achoura, on achète aussi des fruits secs et des friandises, qu’on appelle «Fakia», qui s’ajoutent aux jouets et aux vêtements. La tradition oblige, mais pour certains ces habitudes tendent à disparaître. Hajja R’kia, dont le visage n’a pas résisté aux séquelles du temps regrette cette tendance à l’oubli : «Malheureusement, on ne fête plus Achoura comme avant. Pour le moment, je me contente d’inviter mes enfants et mes petits-enfants autour d’un grand plat de couscous préparé avec du «Guedid» ou bien au tour d’un plat de «Mrouzia». Je me rappelle que quand j’étais petite, ma mère confectionnait elle-même. Elle m’invitait à habiller le balai et à le coiffer, parce que Achoura est aussi un jour de repos pour les femmes qui sont dispensées du ménage pendant cette journée. Ma mère me réveillait très tôt, et, avant de sortir faire notre Nzaha (balade), on ouvrait toutes les fenêtres et les placards pour laisser entrer la joie et la «baraka» dans notre maison».
Haja Rkia tient, aujourd’hui, à inculquer cette tradition à sa petite fille. Ensuite, vient le moment de verser l’eau, le célèbre «Zam Zam». C’est une tradition très connue dans les quartiers populaires. Elle consiste à verser de l’eau sur les voisins, les amis et les passants. Zam Zam tire son nom du puits qui se trouve à La Mecque. Verser de l’eau sur les autres marque le lendemain d’Achoura. Les enfants utilisent des bouteilles, des ballons en plastique ou encore des pistolets à eau pour mouiller leur «proie». Au soir, les enfants allument du feu qu’on appelle «Chouâlla» et tournent autour d’elle. Et c’est là où ils allument leurs petits pétards pour célébrer Achoura. «Achoura signifiait, pour moi, le jour où je faisais exploser beaucoup de pétards que j’achetais de chez l’épicier du coin. Mais puisqu’on a interdit la commercialisation de ces pétards à cause du danger qu’ils représentent, je me contente d’allumer du feu et de taper sur mon Tamtam, en compagnie des jeunes du quartier», explique Youssef venu du quartier Bnou Nafiss pour partager des moments de joie avec ses amis à Derb Sultan. «J’habite dans un quartier chic de la ville, mes voisins ne se rappellent même pas de Achoura. C’est pour cela que je reviens ici pour me rappeler le beau temps», confie Youssef. L’âge de Youssef, 30ans, ne l’empêche pas de jouer et de fêter Achoura. C’est une façon, pour lui, de se relaxer et d’oublier le stress du quotidien, mais aussi pour conserver cette tradition qui a tendance à disparaître."
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Bien à toi